Koumbadjamoula

Tous les habitants sont des Bozos, c'est-à-dire l'ethnie des pêcheurs. La population serait d'environ 30 familles, soit 400 personnes. De mémoire, aucun blanc n'était encore venu dans le village avant notre arrivée ! Certains enfants de moins de 10 ans n'avaient encore jamais vu de toubabs !

Cette demande nous a été formulée plusieurs fois depuis 2006 par Séni que des membres d'Enkadia Sini ont rencontré dès 2002.

Une école est installée à environ 4 km (village Koumbala) : 12 enfants de Koumbadjamoula s'y rendent chaque jour (3 jeunes sont au collège)

- installation d'une pompe en 2004 (en période de hautes eaux, cette pompe est presque submergée ! Il faut utiliser la pirogue pour l'atteindre car c'est le seul point d'eau du village)

- un micro-crédit pour acheter des filets de pêche et des hameçons. Ce micro-crédit est presque totalement remboursé.

Projet présenté au bénéfice du village par l'intermédiaire de Mr Seni K.

La demande d'aide vient d'un petit village bozo (ethnie des pêcheurs) éloigné des zones touristiques et qui ne reçoit encore aucune aide extérieure.

Séni est originaire de ce village mais il n'y habite pas, seule sa mère et son père y résident actuellement.C'est la seule personne de Koumbadjamoula à comprendre (un peu) le français. Toute la population parle le bozo dans un dialecte local déjà difficile à comprendre pour d'autres populations d'ethnies apparentées. Il existe donc un gros problème de traduction et de compréhension.

Le village se trouve à environ une dizaine de kilomètres à vol d'oiseau au sud-ouest de Sofara. Une piste sablonneuse de 8 km y conduit depuis le goudron (route Mopti / Bamako) Le village se trouve au bord du Bâni, affluent du Niger. En période des hautes eaux, le village redevient une île uniquement accessible par pirogue.

Il est probable que des Jeunes soient partis travailler ailleurs mais nous n'en n'avons pas eu connaissance.

Nous savons qu'un Volontaire du Progrès est en poste à Sofara et il doit connaître cette zone. Pour des raisons personnelles, il ne nous a malheureusement pas été possible de le rencontrer directement mais nous essayons en ce moment d'entrer en contact avec lui pour obtenir conseils et mises en garde.

Compte tenu de leurs difficultés actuelles, les villageois acceptent que l'aide se fasse sous forme de prêt ou de don : une aide quelconque serait la bienvenue et aiderait à subvenir aux besoins élémentaires et vitaux de la population.

Il faut acheter des filets régulièrement, plusieurs fois par an, car ceux-ci se déchirent vite (durée de vie : 3 mois en moyenne).

La population a donné le chiffre de 1 500 000 francs CFA (2 300 €) ce qui permettrait à chaque famille de recevoir 50 000 francs CFA (75 €). Cela peut revêtir la forme d'un micro crédit remboursable en 1 ou 2 ans. L'argent serait équitablement distribué par le Chef du village devant toute la population réunie.

L'Association Enkadia Sini Enkadia Sini propose un micro crédit de XXXXXXXX francs (XXXX €) remboursable sur 2 ans.

Le village exploite également des rizières mais une soixantaine d'hectares sont actuellement envahis par des mauvaises herbes.

Il nous est demandé de l'aide pour acheter le désherbant ordinairement utilisé dans cette région (Round Up !). Cette méthode est utilisée dans tous les villages pour rendre les terrains propres à la culture.

On estime que dans un premier temps, un vaste terrain pourrait être nettoyé puis mis en culture. La répartition du matériel s'effectuerait également par Chef du village qui a autorité pour ce qui touche le foncier.

Certains membres d'Enkadia Sini étant opposés à l'utilisation de désherbant, la discussion est entamée au sein de l'Association et une réponse définitive sera bientôt donnée au village.

Seuls douze enfants du village sont scolarisés et ils rejoignent chaque jour à pied le village de Koumbala. Il n'y a qu'environ 4 km mais il est parfois difficile de marcher (hautes eaux) puis d'étudier le ventre vide !

Les villageois nous demandent de l'aide pour acheter une charrette et un âne.

Il est probable que ce "véhicule de ramassage scolaire" ne servira pas toujours au projet annoncé mais - de toute façon - en période de travail intensif, les enfants de tous âges travaillent tous dans les champs et les rizières, en abandonnant l'école pour quelques semaines.

Un habitant du village serait nommé responsable de la charrette et de l'animal.

Le directeur de l'école de Koumbala nous a signalé que le matériel remis aux enfants en début d'année par l'Etat malien n'était pas encore arrivé. Chaque famille doit donc acheter elle-même ce matériel (cahiers, crayons, etc…).

Ce don sera probablement pris en charge par les élèves de CE2 (3° année) d'une école française. En cas d'impossibilité, Enkadia Sini assurera seule ce don. Un délai de quelques semaines est nécessaire.

Les villageois souhaitent clôturer une zone d'environ 2 000 m² afin d'y créer un potager. (Une surface plus importante nous a été proposée mais elle semble peu raisonnable dans un premier temps car ce projet s'ajouterait aux autres…).

Le potager serait entretenu par les Femmes (en plus de leur travail quotidien et des travaux des champs).

Les villageois demandent une clôture et le creusement d'un puits. Cela nous paraît tout à fait possible mais l'intervention d'un artisan qualifié pour le creusement et le busage du puits paraît indispensable. Certains documents nous ont été transmis par l'Assemblée régionale de Mopti et nous connaissons donc les coûts prévisibles.

Mais, compte tenu de l'importance de la somme engagée sur le "Projet pêche " et n'ayant encore jamais eu l'occasion de travailler avec le village, Enkadia Sini souhaite attendre quelques mois avant de s'engager financièrement sur le "Projet jardins potagers ".

Ces mois d'attente permettront à chacun (villageois et membres d'Enkadia Sini) de mieux se connaître, de mieux se juger avant d'aller plus loin …

La bonne réussite du premier "Projet pêche " conditionnera l'engagement futur d'Enkadia Sini sur le village. Enkadia Sini souhaite vraiment la réussite de tout ce qui pourrait être mené en faveur de Koumbadjamoula.

E - Projet "machines à décortiquer le riz et le mil, équipement sanitaire".

La demande nous a également été présentée par le village mais nous n'y donnerons pas suite pour l'instant.

Dès la signature de ce document par les responsables de Koumbadjamoula et réception de ce document en France, la somme sera mise à la disposition du village par l'intermédiaire de Mr Seni K. et de Mr Mamoudou Songué.

D'autres documents seront également signés lors de la remise des aides financières.

Le représentant de l'Association Enkadia Sini au Mali est Mr Mamoudou Songué (Tél. : 6 689 18 96 - BP 139 à Sévaré) En cas de difficulté, il est à même de prendre rapidement contact avec l'Association Enkadia Sini qui a seule le pouvoir de décision.

Des membres d'Enkadia Sini se rendront au village dans le courant de l'année 2009.

Les pêcheurs ont également besoin d'hameçons. Un filet coûte environ 12 500 francs CFA (20 €).