La
Présidente de l'Association se nomme Mme Habi Poudiougo
pour
une Association de Femmes à Bandiagara
L'Association
se nomme " Gadu-Kadu" (en dogon) - ou plus facile : "Godo-Gadou Nema" (en français).
Mail
de Mamoudou Songué en date du 19.06.2013 :
J'ai
été contacté par une dame dénommée Habi POUDIOUGO présidente de la coopérative
des femmes de Bandiagara dont les membres sont 26 personnes réparties dans les
ruraux. Selon elle, les femmes de la coopérative s'occupent de la transformation
du manioc en aliment : atièkè( atchéké - bouillie de manioc ?), bouillie et
enfin l'amidon. Pour faciliter l'accès des aliments à moindre cout dans les
ruraux, selon Habi, la coopérative travaille avec la BNDA de Bandiagara, elles
prennent des micros crédits pour travailler dans la transformation du manioc.
Selon
Habi, elles ont d'autres projets en cours : production du beurre de karité à
travers les fruits du karité ramassés en pays dogon et elles voudraient commercialiser
cette production sur le plan international en conditionnant dans des petites
calebasses emballées avec une étiquette sur laquelle il sera écrit : beurre
de karité dogon.
Selon
Habi, le ministre de la promotion des femmes a effectué une visite pour voir
le processus de transformation du manioc, elles ont été filmées et elle va mettre
sur ma clé USB pour vous. D'après Habi, la crise que le pays traverse actuellement
a causé un grand handicap pour le bon fonctionnement de la transformation du
manioc, la banque n'arrive pas à leur fournir l'argent nécessaire, elles souhaiteraient
obtenir un micro crédit de 4 000 000 FCFA pour atteindre leur objectif (...).
Mamoudou.
Depuis
cette date, Mme Hibi Poudiouo ne cesse de contacter Mamoudou pour lui demander
la réponse d'Enkadia Sini au sujet de sa demande.
Le
mardi 10 juin, Mamoudou Songué et moi-même, en route pour le pays dogon, nous
sommes arrêtés à Bandiagara pour rencontrer cette Association. Cette Association
manque de fonds de roulement, elle est toujours trop juste dans son budget et
ne peut jamais investir assez pour obtenir des prix intéressants (...).
Le
manioc est transformé par les Femmes en tapioca pour adulte (gari) ou pour enfant,
en couscous de manioc, en gomme (pour la fabrication du bazin - tissu très cher
et très prisé au Mali).
L'Association
a bénéficié grâce aux autorités de l'achat d'un terrain de 1 000 m² à Bandiagara
à un prix très raisonnable, malheureusement, l'Association - en manque de moyens
financiers - ne peut pas investir dans la construction d'un hangar et d'ateliers
pour la transformation du manioc. Pour l'instant, les ateliers sont tous dans
la cour personnelle de Mme Habi Poudiougo. Il faudrait que cela cesse !
A
Fondettes, le 26 juin 2014