Merci à M. GolFils
Monbalou Dolo et à son fils Pébélou Dolo pour les précisions qu'ils nous ont
apportées dans le montage de ce dossier
Projet
de remise en état d'une digue
Projet
présenté au bénéfice du Village de Bongo
Commune de Sangha - Cercle de Bandiagara
Le
village de Bongo est situé au bord de la Falaise de Bandiagara. C'est le point
de départ de la " rampe " qui permet aux véhicules de descendre vers la Plaine
de Séno et Banani.
On
peut estimer la population concernée par la retenue d'eau à 58 familles.
Le
Village de Bongo
Extraits
du dossier
Le
village de Bongo est essentiellement tourné vers la culture du riz d'août à
novembre puis des oignons, de la pomme de terre, du mil et du sorgho (et des
touristes). Les personnes qui travaillent dans la plaine de Gueni viennent également
des villages de Gogoly, Diamini Nah et Diamini Gouroi.
Description
du Projet
En 2000, un seuil rizicole permettant une retenue d'eau a été construit avec
financement du Comité de développement de Bongo dans la vallée de Gueni afin
de retenir l'eau des pluies au moment de l'hivernage (juillet et août). Les
habitants de Bongo l'appellent la "diguette". Cette digue s'est brisée lors
des crues de 2003, son talus gauche insuffisamment maintenu a été emporté par
le courant. Les habitants de Bongo nous demandent de prendre en charge la reconstruction
de la diguette (ciment et travail des maçons).
A
- Etat actuel
B
- Description du site
Le
site d'implantation se nomme Gueni, il est à environ 500 m en amont de la grande
digue qui sert de rampe vers Banani. Il se trouve sur un cours d'eau à sec,
légèrement encaissé, en provenance du Plateau dogon au nord-ouest du village.
Il autorise une retenue assez importante d'eau compte tenu de la longueur utilisable
(plus de 200 ml de retenue sur 10 m de large et 0,80 m de hauteur d'eau). On
peut donc estimer celle-ci à bien plus de 1 000 m³.
L'ouvrage
construit, le remplissage de la retenue se fait naturellement et sans difficulté
à la saison des pluies (juin/juillet/août). La proximité des champs permet la
culture du riz (août/décembre) puis des autres productions locales (janvier/avril).
En
février 2008, nous avons pu observer que les villageois n'obtiennent que difficilement
l'eau nécessaire à leurs cultures. La retenue totalement à sec ne délivre qu'un
très mince filet d'eau par capillarité (photo). La retenue d'eau permet à environ
58 familles de cultiver (le village de Bongo comprend 50 familles, les autres
familles viennent des villages proches ; dans une famille, tout le monde est
jardinier).
C
- Bénéfices prévus
Lutter
contre l'insécurité alimentaire.
Aider
le village à maintenir ses revenus avec la vente de sa production d'oignons.
Augmenter
la surface cultivée par une élévation de la retenue et donc de la quantité d'eau
disponible.
Améliorer
les conditions de travail des habitants.
Conserver
le lien communautaire entre les villageois.
Maintenir
la surface exploitable en riz et oignons.
Mise
en place du Projet
A
- Le Projet technique
L'ouvrage
est construit en moellons : les pierres sont en effet localement disponibles.
Cette digue, longue de 30 m environ, a une hauteur de 1,20 m au maximum et une
épaisseur de 0,60 m. Cette épaisseur sera maintenue. La longueur doit être reprise
puisque l'un des bajoyers a été emporté. Il faut donc reprendre celui-ci sur
8 m puis terrasser et reconstruire l'ensemble qui sera rehaussé de 0,50 m afin
d'augmenter le volume de retenue. (bajoyer : mur de consolidation des berges)
L'écoulement de l'eau se fait naturellement par-dessus le mur lorsque la retenue
est pleine ou par utilisation de l'eau.
B
- Travaux à prévoir
Maçonner l'ensemble (soit le contrefort et la partie de la digue détruite).
C
- Budget et Fonds nécessaires pour la reconstruction
Compte
tenu de l'intérêt communautaire de ce projet, il importe d'impliquer les villageois
dans sa réalisation.
Prise en charge de l'équipe technique (repas, hébergement si nécessaire). Terrassement
des fondations.
Aide à la main d'œuvre des maçons spécialisés pour la montée des murs
Le
budget peut vous être communiqué sur simple demande auprès
de l'Association.
E
- Calendrier prévisionnel
Les
travaux peuvent débuter dès l'obtention des crédits nécessaires à l'achat du
ciment et la taille des pierres terminée. La réalisation du projet n'interrompt
pas la vie quotidienne : en avril-mai-juin, le travail est impossible sur le
Plateau dogon en raison de la chaleur et en l'attente des premières pluies qui
viendront ramollir les terres du Plateau !
Contrôle
de la réalisation du Projet
La
meilleure solution est de s'y rendre ! On peut cependant demander à recevoir
des photos. Il est évident que les travaux seront effectués car c'est vital
pour le village. Pour éviter toutes interférences, on peut demander à ce qu'une
plaque précise le nom des intervenants-donateurs.
Partenariat
possible
Le
SIVOM de Fondettes, Luynes et St Etienne de Chigny Syndicat des Eaux) a - dans
sa séance du début juin 2008 - accordé une subvention pour
la réalisation de ce projet.
Tailler
les pierres,
Gratter
et rejointoyer l'ensemble,
Creuser
les fondations sur 8 m de retour (contrefort) ,
Rehausser
la diguette existante sur 2 assises de pierres (environ 0,50 m),
-
cheminement du sable,
-
la gestion ultérieure de la diguette relève évidemment du village et de son
Comité déjà en place. Enkadia Sini n'a bien sûr pas à intervenir dans ce domaine.
-
investissement "physique" des villageois dans la reconstruction avec taille
des pierres et montage,
- participation financière du village,
Prise
en charge par le village :
Taille
des pierres et leur transport, reconstruction de l'ouvrage.
Petit
matériel (marteaux, etc…).
Prise
en charge par Enkadia Sini :
Financement
pour l'achat du ciment
D
- Budget prévisionnel de prise en charge par Enkadia Sini
Il
serait judicieux de débuter les travaux au plus vite, avant la saison des pluies
de juin/août de cette année, afin de bénéficier dès 2008 de la retenue.
Sivom
de Fondettes - Luynes, Saint Etienne de Chigny - Syndicat des Eaux (1)
A
noter :
ainsi
qu'à M. Mamoudou Songué pour ses interventions.
Le
Projet a été mené à bien par les villageois de Bongo
en mai / début juin 2008. Voir les photos